Résumé

L’ajout des «Tableaux parisiens» dans l’édition de 1861 des Fleurs du Mal peut être compris comme une réponse de Baudelaire à ses accusateurs lors du procès dont il a été victime à l’occasion de la première publication des Fleurs du Mal. La notion de «fleurs du mal» s’en trouve changée et concerne désormais aussi le monde bourgeois, capitaliste et colonialiste qui a mis en scène ce procès, tandis que la Ville Lumière, Paris, apparaît pleine de boue. Ce mouvement de retournement contre ses accusateurs sera plus tard repris par Aimé Césaire dans le Cahier du retour au pays natal, qui, en abordant lui aussi la boue qui a envahi les Antilles colonisées, remet en question l’hypocrise que dénonçait Baudelaire dans le premier poème des Fleurs du Mal.

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