Résumé

Une esquisse de biographie existentielle ; une esquisse de psychanalyse existentielle ; une esquisse d’éthique existentielle – voilà le Baudelaire de Sartre1. Ce n’est pas le moins du monde une charge contre Les Fleurs du Mal ou Le Spleen de Paris ni une étude des ces œuvres. Mais une thèse s’y trouve posée dès la fin du premier paragraphe : les hommes n’ont jamais que la vie qu’ils méritent, et Baudelaire n’échappe pas à la règle. Sartre n’aurait guère aimé notre époque où tout un chacun se proclame victime. Et il allait à contre-courant du grand mouvement de réhabilitation dont Baudelaire bénéficia depuis la fin du XIXe siècle. Peut-être Sartre fut-il le dernier accusateur de Baudelaire ? Mais en quel sens, au juste ? N’est-ce pas aussi avec lui-même qu’il cherche à régler ses comptes ? Tout en faisant de Baudelaire l’occasion d’une réflexion sur l’histoire littéraire de la poésie aux XIXe et XXe siècles.

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