Abstract
The integration of women into the French Army as civilian employees during and after the Great War triggered a redefinition of military identity that opened new opportunities for women on a large scale and revealed the strength of antirepublicanism within the French Army. This article traces the process of women's integration into the army by examining how officers resisted giving women a military identity and then examining the surprising ways in which the demobilization process helped to consolidate women's places within the army. Officers ultimately accepted women as part of their institution to the extent that by the mid-1920s, after politicians threatened to give French soldiers the right to vote, senior generals looked to disenfranchised women to help them reduce the number of voters in the army. Officers welcomed women because, like soldiers, they could not vote and thus were seen as being less contaminated by the republican political system.
L'intégration des femmes dans l'armée française comme employées civiles pendant et après la Grande Guerre a déclenché une redéfinition de l'identité militaire qui a ouvert de nouvelles possibilités pour les femmes et a révélé la force de l'antirépublicanisme dans l'armée française. Cet article retrace le processus d'intégration des femmes dans l'armée en examinant comment les officiers ont d'abord résisté à donner aux femmes une identité militaire, puis en analysant les façons dont la démobilisation a contribué à consolider le rôle des femmes dans l'armée. Pendant les années vingt, les officiers ont finalement accueilli les femmes dans le cadre de leur institution. Après 1926, les généraux comptaient sur les femmes pour les aider à réduire le nombre d'électeurs dans l'armée puisque les politiciens ont menacé de donner le droit de vote aux soldats français. Les officiers ont admis les femmes parce qu'elles, comme les soldats, ne pouvaient pas voter et donc restaient à l'extérieur du système politique de la Troisième République.
