Abstract

This article demonstrates how the history of Kassav, the French Caribbean music group founded in 1979, sheds light on the cultural politics of French Caribbean music and the history of “global France.” It argues that Kassav's music represents an inventive cultural and commercial response to patterns of neocolonial and capitalist exclusion in the French Caribbean, one that drew on the islands' own cultural resources to fashion a new musical form, called zouk, that has had lasting influence. Kassav owes its commercial success in part to a global music industry hungry for new musics from postcolonial peripheries and to Paris's role as a world music capital. That Kassav was seen in metropolitan France as “Caribbean” or “world” music, rather than “French,” speaks to the historical and racial fault lines that obscure the Frenchness of the French Caribbean to many in the Hexagon.

Cet article analyse comment l'histoire de Kassav, le groupe musical antillais fondé en 1979, permet de mieux comprendre la politique culturelle de la musique des Antilles françaises ainsi que l'histoire « mondiale » de la France. La musique de Kassav représente une réponse culturelle et commerciale inventive à des structures d'exclusion néocoloniales et capitalistes dans les Antilles françaises, une réponse qui puisait dans les ressources culturelles propres aux îles, afin de façonner un nouveau genre de musique (le zouk) qui a exercé une influence importante. Kassav doit son succès commercial en partie à une industrie musicale mondialisée à l'affût de musiques issues des périphéries postcoloniales et au rôle de Paris comme capitale de la « musique du monde ». Que la musique de Kassav ait été perçue en France métropolitaine comme « antillaise » ou « du monde », plutôt que « française », témoigne des lignes de faille historiques et raciales qui occultent l'appartenance française des Antilles aux yeux de nombreux habitants de l'Hexagone.

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