Abstract
Even though Enlightenment philosophes often drew on relativistic comparisons among societies and historical eras to legitimize their ideas for reform, most would not argue for extending social tolerance of same-sex love, even when faced with historical trends such as Greek pederasty. Although in the seventeenth and eighteenth centuries French classicists and historians did more to challenge established interpretations and narratives, they still sought to construct a rational foundation for denying the historical reality for legitimized sodomy or to draw arguments for chaste pederasty from ancient sources. Examining early modern French translations of Aristophanes and Plato's Symposium, as well as detailed historical narratives of ancient Greece from 1650 to 1789, this essay argues that scholarly treatments of Greek pederasty reflected broader shifts in attitudes toward sodomy.
Les philosophes des Lumières ont souvent invoqué les comparaisons relativistes entre différentes sociétés et époques historiques afin de légitimer leurs idées de réforme. Cependant, malgré leur connaissance des exemples comme la pédérastie grecque, ils n'ont pas adopté la tolérance sociale pour l'amour homosexuel. Bien que les savants et les historiens du XVIIe au XVIIIe siècle aient fait un grand travail de réinterprétation de l'antiquité, ils s'efforçaient quand même soit à nier l'existence d'une sodomie légitimée par les usages de la société grecque, soit à évoquer une pédérastie chaste dans les sources anciennes. En examinant les traductions françaises d'Aristophane et du « Banquet » de Platon et les œuvres historiques sur la Grèce antique parues entre 1650 et 1789, cet essai montre que les interprétations savantes de la pédérastie grecque reflétaient les mentalités de l’époque moderne vis-à-vis de la sodomie.